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Romantic Offshoots: Reassessing the Legacy of British Romanticism

20 février 2024 · 8h00 15 avril 2024 · 17h00

Romantic Offshoots: Reassessing the Legacy of British Romanticism

Université de Rouen Normandie, 4 October 2024

This one-day conference, a collaboration between ERIAC (Université de Rouen Normandie) and ERIBIA (Université de Caen Normandie), sets out to investigate new facets of the vast and varied legacy of British Romanticism. The idea of “offshoots”, reminiscent of many Romantic-period writers’ interest in botany and organic form(s), is intended to be taken broadly: as a “side shoot or branch” (stemming from or grafted onto something of which it becomes a part), but also, more generally, as anything “which originated or developed from something else”,[1] and which often breaks with its roots, veering, consciously or not, off course. This notion may be said to encompass – or branch out to – other terms which might lend themselves to fruitful lines of enquiry, such as spin-offs (byproducts or incidental results of Romanticism) and break-offs (instances of temporary or permanent rupture or discontinuity with Romanticism).

At stake is an interrogation not only of the nature of the ties between Romanticism and its descendent forms (including, but by no means limited to, overt intertextual references) but also of our understanding of what makes something “Romantic”: must it have recourse to a specific set of motifs or tropes, or to a particular mode of perception or being-in-the-world; or give voice to a revolutionary spirit or sublime subjectivity; or show its medievalist colors; or probe the processes of irony and fragmentation; or affirm the power of the imagination? Should such characteristics be seen as participating in the (re)construction of a stereotypical “Romanticism”, or do they shore up the memory of its identity? To what extent do post-Romantic works continue to inhabit a Romantic universe which sees itself “not only as a moment of the past but as a dimension of human reality whose topicality goes on manifesting itself in and around us”?[2]

The aim of this conference is therefore twofold: first, to open up a space for the reassessment of artworks which openly hark back to, riff on, reject or pay homage to their Romantic precursors, while also teasing out some of the more oblique correspondences or affinities between British Romanticism and its descendent forms; and, second, to reexamine the notion of literary inheritance itself, as it pertains to such works – particularly the ways in which many 20th– and 21st-century works, sensitive to their own anxiety of influence or “monstrous debt”,[3] willfully enter into an ambiguous relationship with the Romantic tradition. As the late Michael O’Neill, one of the most gifted readers of Romantic legacies, once observed about a line of a poem by Ted Hughes which echoes Shelley’s “To a Skylark”: “‘[I]ncomprehensible both ways’ describes how many poems in the post-Romantic tradition engage with Romantic poetry. They have it ‘both ways’, honouring the past even when tenaciously at odds with it, enacting a response of nuanced flexibility that rationalist paraphrase finds ‘incomprehensible’”.[4]

Papers might address, among other topics, the question of how 20th– and 21st-century artworks process – or disown – their Romantic inheritance, be it on aesthetic or political grounds; the various ways in which Romanticism has mutated or evolved, with particular sensitivity to underexplored theories or contexts; the reworking or calling into question of Romantic clichés; the way Romantic-period ideas or models have been reanimated in the light of contemporary concerns (such as ecology and the global climate crisis); or the way in which Romanticism and its offshoots have been adapted to new media and genres (including comic books, television series, sci-fi, heroic fantasy, etc.).

Paper proposals (approximately 300 words), along with a brief bio-bibliography, should be sent to Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) and Oriane Monthéard (oriane.montheard@univ-rouen.fr) by 15 April 2024. A selection of papers will be published.  

[1] Oxford English Dictionary, https://doi.org/10.1093/OED/7468471588.

[2] Georges Gusdorf, Le romantisme I, Paris: Payot & Rivages, 1993, p. 8 (our translation).

[3] See Damian Walford Davies and Richard Marggraf-Turley (eds.), The Monstrous Debt: Modalities of Romantic Influence in Twentieth-Century Literature, Detroit, MI: Wayne State University Press, 2006.

[4] Michael O’Neill, The All-Sustaining Air: Romantic Legacies and Renewals in British, American, and Irish Poetry since 1900, Oxford: Oxford University Press, 2007, p. 4.

[5] Georges Gusdorf, Le romantisme I, Paris: Payot & Rivages, 1993, p. 8.

[6] Voir Damian Walford Davies et Richard Marggraf-Turley (dirs.), The Monstrous Debt: Modalities of Romantic Influence in Twentieth-Century Literature, Detroit, MI: Wayne State University Press, 2006.

[7] Michael O’Neill, The All-Sustaining Air: Romantic Legacies and Renewals in British, American, and Irish Poetry since 1900, Oxford: Oxford University Press, 2007, p. 4.

L’héritage romantique en question : ascendances, rejet(s) et mutations

Université de Rouen Normandie, 4 octobre 2024

Cette journée d’étude, issue d’une collaboration entre les laboratoires ERIAC (Université de Rouen Normandie) et ERIBIA (Université de Caen Normandie), a pour objectif d’explorer les formes multiples et/ou nouvelles que prend l’héritage romantique britannique dans la littérature et les arts qui lui sont postérieurs. On peut ainsi envisager cet héritage sous l’angle de la ramification ou du rejet, qui n’est pas sans rappeler l’intérêt de nombreux auteurs romantiques pour la botanique et la dimension organique de l’œuvre, et examiner comment les textes romantiques ont pu générer des créations que l’on peut voir comme autant de branches nouvelles ou secondaires dans une arborescence littéraire. Aussi, de même qu’un rejet peut être détaché du pied mère, les œuvres qui émaneraient du romantisme posent la question de leur filiation, plus ou moins directe, assumée ou non, avec les textes ou la pensée romantique : se présentent-elles comme des créations dérivées du romantisme ou se construisent-elles au contraire dans la rupture avec lui ou en réaction à ce qui le caractérise ?

Il est alors nécessaire, avant tout, de s’interroger non seulement sur la nature du lien que ces œuvres entretiennent avec le romantisme, en-dehors d’une intertextualité directe, même si elle est à prendre en compte, mais aussi sur ce qui pourrait définir l’ascendance romantique d’une œuvre contemporaine: des motifs et images spécifiques, un être-au-monde, un mode de perception, l’esprit révolutionnaire, un rapport à l’Histoire, la naissance de la subjectivité, la voix lyrique, le médiévalisme, la réflexion sur l’imagination ? Ces caractéristiques, qui ne sont que des exemples, participent-elles à la (re)construction d’une vision stéréotypée du romantisme ou contribuent-elles à entretenir la mémoire de son identité ? Plus généralement, en quoi ces œuvres seraient-elles la preuve que l’univers romantique doit se voir « non pas seulement comme un moment du passé, mais comme une dimension de la réalité humaine, dont l’actualité ne cesse de s’annoncer en nous et autour de nous » ?[5] 

Le but de cette journée d’étude sera donc double : tout d’abord, on s’intéressera à la réévaluation d’œuvres qui se réclament du romantisme, lui rendent hommage et/ou le rejettent, en étudiant les affinités – parfois indirectes ou révélées par le regard critique – avec les textes ou la pensée romantiques. Aussi, il s’agira d’examiner la notion même d’héritage et ses diverses facettes. Celles-ci peuvent certes prendre la forme d’une angoisse de l’influence ou d’une « dette incommensurable »[6], mais aussi et plus largement celle d’un rapport ambigu avec la tradition et les représentations romantiques, comme le formule Michael O’Neill à propos d’un texte de Ted Hughes qui fait écho à ‘To a Skylark’ de Shelley : «‘[I]ncomprehensible both ways’ describes how many poems in the post-Romantic tradition engage with Romantic poetry. They have it ‘both ways’, honouring the past even when tenaciously at odds with it, enacting a response of nuanced flexibility that rationalist paraphrase finds ‘incomprehensible’».[7]

Les propositions pourront porter, entre autres, sur la façon dont les œuvres postérieures au romantisme revendiquent ou au contraire renient leur parenté avec le romantisme, sur le plan esthétique et / ou politique; les mutations et transformations que la culture ou l’identité romantique a pu subir, la construction et / ou la remise en question des clichés romantiques; les modalités selon lesquelles des idées ou les modèles romantiques ont été revisités et ravivés par des préoccupations contemporaines (comme l’écologie et la crise climatique); ou encore la manière dont le romantisme et ses ramifications ont été adaptés à de nouveaux médias et de nouveaux genres, tels que la bande dessinée, les séries, le genre de l’heroic fantasy ou la littérature de science-fiction. 

Les propositions de communications (300 mots environ), ainsi qu’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer à Jeremy Elprin (jeremy.elprin@unicaen.fr) et Oriane Monthéard (oriane.montheard@univ-rouen.fr) avant le 15 avril 2024. Une sélection des articles issue des communications donnera lieu à une publication.